27 déc. 2013

La Bécasse des Bois

     Mystérieux, rusé, légendaire, discret: autant d'adjectifs qui vont à merveille au SCOLOPAX RUSTICOLA (ou Bécasse des Bois!)
     
     Cet oiseau migrateur mythique, venu du froid (La Russie) a toujours attisé l'imagination des chasseurs. Cela tient certainement au fait qu'il s'agit d'un animal particulièrement discret, appréciant l'obscurité, et donc très difficile à observer.


 En effet, le plumage mordoré de la Belle lui permet de passer presque inaperçue dans les sous-bois qu'elle affectionne.

   De même, sa vision à 200° (proche de celle de l'aigle) particulièrement adaptée à l'obscurité et sa finesse auditive lui permettent d'anticiper l'approche de tous gêneurs.


   Elle saura se faire oublier et prendra un envol rapide et bruyant en cas de danger trop proche, surtout qu'elle dispose d'un organe de l'équilibre assez impressionnant lui donnant une extraordinaire agilité en vol. 


     Que dire de son bec, si particulier?  Le maxille supérieur est "articulé" dans sa première moitié. L'oiseau peut le faire bouger, sans ouvrir son bec. A la base de la langue, le bec est tapissé de centaines de minuscules crochets cornés, sortes de dents, qui recouvrent un important système musculaire. Tout cet attirail est très pratique pour la bécasse, grande amatrice de vers, lombrics et autres mollusques, gluants et visqueux, difficiles à ramasser avec un bec "ordinaire".


    Vu son régime alimentaire, la Reine des Bois préfère les milieux forestiers, riche en terre humide abritant multitude d'asticots (la chaleur diminuant le nombre de vers). Elle apprécie également les régions bocagères et était très répandu, un temps, en Bretagne. 

    En période d'hivernage, elle s'installe pour la journée en milieu forestier puis, la nuit venue, elle rejoindra, en vol ("la passée"), des milieux plus découverts afin de rechercher des vers dans des bouses de vaches ou dans des terres labourées . Son "vermillage" terminé, elle regagne les sous-bois pour se reposer... et continuer à vermiller, dans les allées forestières et les sentiers bordés d'arbres. D'ailleurs, si les vers se font discrets,  elle tape de la patte pour les faire remonter en surface plus vite.


      Les lombrics ne lui suffisent pas. Et notre "gourmande" avale également des baies sauvages (myrtilles, sorbes..) et de graines (plus précisément de genévrier!). Voilà qui explique que sa chair soit recherchée et goûteuse!


       Mais une " Reine" (même des bois!) ne serait pas une vraie reine si elle n'était pas un peu coquette... Deux bains par jour, matin et soir, lui sont nécessaire pour entretenir sa beauté. Elle en profitera alors pour "pique niquer " et vermiller quelques mollusques, crustacés etc...  afin de compléter son régime!


      Après avoir tant mangé, elle laisse derrière elle des traces très caractéristiques de sa présence: ses fientes, appelées "miroir"!

    Si elle survit à une saison de chasse, notre bécasse peut espérer vivre 20 ans! Chaque mois d'avril, elle pourra pondre 4 ou 5 oeufs, couvés 22 jours et sera fidèle à son lieu de reproduction. Le début de la période de reproduction sera marqué par les parades nuptiales émaillées des cris des mâles ("la croule"). Ensuite, elle migrera de nuit par groupe de 5 ou 6 individus et s'installera en France début octobre, avant de repartir vers le "NORD" fin mars / début avril...

     La bécasse des bois mérite d'être portée aux nues. Pour reprendre la philosophie des membres du "club national des bécassiers de France", il faut "chasser beaucoup pour tuer peu"...



Hemmy

Sources: Wikipedia - Club national des Bécassiers - chasse38.com                                                   Photos: Hervé DEBENEST et autres

1 commentaire:

  1. super l'article pour des passionnés de la belle des bois comme nous et quelques chasseurs du Talagard que nous connaissons

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